Un enfant est le plus grand cadeau.

Pauvre petit bout... Regarde-la, elle est si fragile et puis elle pleure tellement !

Met-là avec son frère et regarde !

C'est ce que fit l'infirmière et la toute petite tête brune se tue instantanément, pourtant quelques secondes plutôt, la petite fille née sous X pleurait corps et âme. Tandis que son jumeau, couché à un mètre d'elle, restait calme et ne pleurait presque jamais depuis la sortie du ventre. Ledite infirmière bouche bée, consciente que quelque chose de fort unissaient les deux petits. Ses deux petits corps face l'un à l'autre, les yeux grands ouverts, sans un bruit. L'infirmière dit d'une voix triste :


A ses mots les deux enfants esquissèrent un sourire heureux comme si leurs noms étaient à leur goût. Malheureusement, deux mois après les deux petits furent placés dans un orphelinat en vue d'une futur adoption ...

Et cette adoption ne vint jamais. Les raisons en étaient multiples : Deux s'était trop conséquent, Ils n'avaient pas assez de place pour deux personnes même de toutes petites comme eux deux. Les femmes voulaient sinon deux filles ou deux garçons mais pas un mixe garçon/fille à sa non ! De cela les enfants en souffraient, surtout la petite fille a qui on avait proposé de ce séparer de son frère pour qu'ils soient adoptés. Mais pour Raphaël et Gabriella, il en était hors de question, déjà qu'il était dur de les faire dormir séparément alors les faire vivre à des kilomètres loin de l'autre. Les petits avaient régulièrement la visite de l'infirmière qui leur avait donné leur noms. Elle était très gentille mais ne pouvais les adopter à cause du rejet que lui avait envoyé par lettre l'administration.

Il faudrait inventer un temps particulier pour l'apprentissage.

Un bruit dans l'arbre en face du dortoir la fait descendre, dans une longue robe de chambre, les escaliers qui mène dans le froid de l'hiver. Puis la voilà dans les branches d'un arbre, à califourchon sur une frêle branche dénudée, face au nichoir dont la trappe trafiquée par les garçons, avait enfermé un pauvre oiseau venu se réchauffer. Gabriella est la seule qui n'aime pas ce jeu alors elle va les sauver, qu'elle que soit l'heure ou le temps dehors, ses pauvres petits volatiles malchanceux. A chaque fois, Raphaël est obligé de soigner les blessures qu'ils lui infligent quand elle les sorte. Ses mains sont marquées de petits V blancs transparents, que la sauveuse touche avec un sourire.


L'oiseau s'échauffe et s'énerve dans sa cage apprivoisée, essayant sans doute d'étendre ses ailes pour s'envoler. Le nichoir penche violemment sur le côté et notre petite Gabriella l'attrape pour qu'il ne tombe pas et ne s'écrase pas sur le sol. Ce jour là, elle ne pu faire sortir le petit sauvage dont elle ne vu que le bec prêt à pincer.

Mais au fil des jours, notre aventurière réussi à lui donner des graines dans le creux de sa main. Elle su alors qu'elle pouvait l'attraper et le sortir sans qu'il ne lui fasse du mal ou du moins, pas trop. Sa main vide cette fois, Gaby, sous les yeux méfiants du corbeau bleu car oui, entre temps la miss avait fait des recherches sur son protégé, approche sa main et l'attrape doucement entre ses doigts qui ne presse que le peu nécessaire.


dit elle en posant l'oiseau sur son autre main pour qu'il s'envole.


Madame corbeau, pas très contente de la taquinerie, lui avait enfoncé la pointe de ses serres dans la main avant de voler sur une branche plus haute. Après avoir vérifiée que tout allais bien pour la susceptible ailée, Gabriella descend de l'arbre et court voir son frère en criant les larmes aux yeux :

Mon sourire ne veut pas dire que ma vie est parfaite, seulement que j'apprécie ce que j'ai.

C'est vrai, elle n'est pas jalouse (bon ou un micro chouilla). Elle est pensive. Lassée. Désenchantée. Elle veut marquer. Depuis toujours, la sorcière veut qu'on la remarque, qu'on se rappelle d'elle, sans choquer bien sûr. Trop souvent son objectif échoue. Elle n'a qu'une immense victoire : lui, son frère. Son frère qui écoute, toujours là, cette rassurante bouée de sauvetage dont elle s'accroche furieusement pour survivre.


Son frère la regarde, surpris, alors qu'elle esquisse un grand sourire et ce tourne vers la piste, la tête ballotant au rythme de la musique.

La seule chose qui pourrait me donner quelque satisfaction serait de mettre le feu au monde entier et de flamber avec lui.

Aie, la sorcière est en plein dilemme : sortir avec ses gens hyper célèbres et ce taper une bonne allergie dû au soleil ou ce la jouer prudence et prétexter un énième rendez-vous je-ne-sais-où avec je-ne-sais-qui ? Elle devait répondre vite car sinon sa réponse ne paraitrai pas du tout naturel et la troupe aurait des soupçons. Vite, vite, vite !


Les dés sont jetés. Aucun moyen de faire machine arrière. Pourtant elle avait promis à Raphaël de faire gaffe et de ne pas jouer avec le feu ! Enfin avec la grosse boule de feu qui leur sert d'astre ! Gabriella trouve que leur allergie est un poids lourd à porter, surtout elle qui est une fille ! Si la demoiselle reste plus d'une demi-heure sa peau se met à la brûler et à la gratter si fort qu'il lui arrive d'en saigner, mais vraiment quand elle a trop chercher à prouver au soleil qu'il ne lui dicterai pas sa vie ! Ah ça, non ! Prise dans son débat intérieur, la jeune fille s'est machinalement assise dans l'herbe à côté de poupée Barbie aux longues jambes dénudées pour l'occasion.

Dans le groupe tout semble naturel alors que dans la tête de notre petite brunette, les minutes s'égrainent et qu'elle se sens de plus en plus mal à l'aise. De loin, l'on dirait un herbivore qui tente d'échapper à la meute de loup posé tranquillement autour de lui. Pourvu que je ne me gratte pas, pense-t-elle au bord de la panique, pourquoi Raphaël n'est pas là ! J'ai besoin de lui ! Raah, mais putain comme ça gratte.

Et comme si il existai vraiment un lien secret entre les gémellaires, Raphaël arrive d'un froissement de cape tout en râlant :


La petite chose n'a pas le temps de répliquer que d'un coup de bras plus un salut glacial envers le groupe, il l'entraine vers l'ombre sauveteuse du château. Une fois à l'abri, Gabriella le regarde en y mettant tout l'amour et la gratitude qu'elle peut, cependant après ce répit de quelques secondes, elle se met à geindre :


Mais son frère ne l'écoute qu'à moitié, trop pré-occuper à la tourner dans tout les sens pour voir si sur une infime partie de sa peau, apparaissait une plaque annonciatrice.