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Du pied gauche - Daniel

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Ellen Duke

Ellen Duke



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Du pied gauche - Daniel Vide
MessageSujet: Du pied gauche - Daniel Du pied gauche - Daniel I_icon_minitimeVen 04 Sep 2015, 19:36

Dire qu’Ellen était de fort mauvaise humeur était un doux euphémisme. Il s’était, comme qui dirait, levé du pied gauche. Vraiment quelle drôle d’expression, et quoi se lever d’un côté ou de l’autre du lit était supposé influencer votre disposition ? Devait-on dire qu’une personne s’était levée du pied droit si elle était gauchère ? Probablement pas, encore de la discrimination anti-gaucher. Et si un enfant descendait de son lit en sautant à pied joins ? Allait-il être mi-figue mi-raisin toute la journée ? Bref. Ellen était de fort mauvaise humeur et cela n’avait rien à voir avec lequel de ses pieds s’était posé le premier sur le plancher.

Sa nuit avait été mauvaise, enfin encore plus qu’à l’accoutumée. Il avait mis un temps fou avant de réussir à fermer l’œil et ce n’avait été que pour se réveiller en sueur, le cœur battant à tout rompre et les muscles endoloris comme si on l’avait roué de coup de massue. Passant une main lasse sur son visage, il soupira lourdement et, avisant l’heure, se leva. Il était encore tôt mais ce n’était pas comme s’il allait pouvoir retrouver le sommeil de toute façon. Le temps qu’il se prépare et qu’il aille jusqu’au parc de Pourlard, l’aurore serait là et il pourrait commencer sa course bien plus tôt qu’à son habitude. Au vu de la nuit catastrophique qu’il venait de faire il fallait absolument qu’il se vide l’esprit et plus le surcuit sera long mieux se sera. C’est sur ces pensées réconfortantes qu’il ouvrit la fenêtre de sa chambre… pour contempler une pluie diluvienne. Un lourd soupir franchit ses lèvres et il referma volets et fenêtres d’un geste sec. C’est finalement affalé sur son lit qu’il soigna son insomnie, un roman entre les mains.

Quand il jugea l’heure décente, il moucha sa bougie et descendit dans la salle commune de l’auberge. Il y mangeait surtout le soir, préférant aller courir à jeun, ce qu’il n’avait pas pu faire aujourd’hui rappelons-le… Le professeur se souvint que ce n’était pas la seule raison pour lequel il préférait prendre son petit-déjeuner au château quand se posa devant lui une assiette garnie de tartines d’algues, de tomate farcie au crabe de feu et le tout recouvert de… Gruyère ? ! Il leva un sourcil plus que sceptique devant le contenu incongru de son auge : le cuisinier n’était de toute évidence pas à l’aise avec le principe de petit-déjeuner…

C’est donc avec l’estomac insatisfait qu’il partit travailler. La première heure de cours s’était de façon surprenante bien passée, il fallait croire que les jeunes n’étaient pas tous suicidaires de nos jours et avait préféré ne pas trop asticoter le professeur de runes, mis en garde par le regard d’un bleu abyssal et peu avenant de ce dernier.
Mais Ellen avait eu la mauvaise surprise de voir que Dust s’était éclipsé, de toute évidence plus que charmé par une belle corneille. Non pas que l’ex-aurore est un quelconque commentaire à faire sur la vie amoureuse de son compagnon à plumes, ce dernier avait le droit de faire des cabrioles avec qui bon lui semblait, mais il n’aimait gère être séparé de l’oiseau trop longtemps et voir que le corbeau ne revenait pas mettait ses nerfs encore un peu plus à vif.

Décidant qu’il était temps de remédier à son humeur déplorable il décréta une pause… Arrivant dans la salle des professeurs il se dirigea d’un pas décidé ver le casier d’Azearhia, il se saisit sans hésitation ni gêne d’une boîte en métal et l’ouvrit… pour la trouver vide. De toute évidence, sa propriétaire avait fini les derniers soufflés à la patate douce… Refermant la bonbonnière avec désespoir, Ellen se traîna jusqu’à la cafetière, le regard encore plus sombre que précédemment.

Bref, si l’irritation, l’agacement et l’acrimonie devaient avoir une incarnation charnelle, elle aurait la tête d’Ellen Duke à ce moment précis…
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Daniel E. Miller

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MessageSujet: Re: Du pied gauche - Daniel Du pied gauche - Daniel I_icon_minitimeLun 07 Sep 2015, 21:51

C’était la pluie qui avait réveillé Daniel. Elle battait contre le carreau, il avait ouvert les yeux. Il faisait noir. Il entendait les respirations de ses co-dortoirs, tranquilles et apaisées. Il était le seul à ne plus être endormi, ou alors ceux que l’averse avait également tiré du sommeil étaient sortis de leur lit. Daniel retint son propre souffle pendant quelques secondes. Il se laissa emporter par le bruit de l’eau et le souffle du vent, et pendant un temps, il s’imagina emporté dans une tempête, à bord d’un flibustier. Il avait lu des tas de choses, récemment, sur les curieux rapports qu’avaient entretenus les pirates moldus et les pirates sorciers. La transgression ne s’arrêtait ni aux lois ni au sang. Ni à la magie. Il entendit son voisin de lit soupirer et remuer. Il n’avait pas la moindre idée de l’heure qu’il pouvait être, et il n’osait allumer une bougie. Après tout, il était peut-être encore bien trop tôt. La salle commune paraissait aussi très silencieuse, mais elle était au bout d’un long couloir, alors ça ne voulait rien dire. Du dortoir des onzièmes années, on n’entendait que les cris les plus forts, les plus grosses bêtises et les cabrioles les plus incongrues. Le préfet chercha à se rendormir. Il se laissa entraîner dans un demi-sommeil pendant un long moment, puis le jour finit par poindre. A nouveau, et plus fort, il écouta ses collègues remuer dans leur sommeil, alors que l’éveil les gagnait. Daniel n’avait pas la moindre envie de leur dire bonjour, alors il se leva sur la pointe des pieds, saisit ses affaires et se changea à l’ombre des rideaux de son baldaquin. En sortant, il croisa quelques deuxièmes années, très affairé autour d’un devoir de métamorphose.

En agrafeuse ! Elle a dit qu’il fallait transformer ce bout de gruyère en agrafeuse !

Mais c’est quoi une agrafeuse ?! renchérissait un petit blond aux yeux clairs.

Daniel soupira. Avant d’avoir bu son thé, il se sentait bien incapable d’aider qui que ce soit à faire ses devoirs. Il jeta un coup d’œil sur la grosse horloge qui surplombait la salle commune des aigles bleus et bronzes. Il n’était même pas encore sept heures. Comment avait-il pu être si matinal ? Et bizarrement, il se sentait parfaitement reposé. Il fallait sûrement remercier la longue grasse matinée qu’il s’était offerte le weekend précédent. Il se sentait d’attaque. Il allait s’assoir dans un des fauteuils, près de la cheminée qui brûlait déjà d’un feu joyeux, mais il ne put ignorer les soupirs exaspérés et irrités des adolescents dans son dos. Il maltraitait le morceau de fromage avec une agressivité qui faisait mal à Daniel. A dire vrai, il sentait monter dans son ventre une envie irrépressible de se lancer sur son sujet de prédilection : les moldus. Et quoi de mieux que cette amorce pour parler du matériel de bureau ? Ils allaient adorer le concept de l’agrafeuse et du perce-feuille, même si ça ne se faisait pas sur les parchemins.

Ce fut donc rempli de satisfaction qu’il aborda son petit-déjeuner et ses premières heures de cours. Il avait eu du mal à désamorcer toutes les calembredaines qui s’entassaient dans l’esprit des jeunes sorciers pure-souche, mais au final, il était convaincu d’avoir aiguisé leur curiosité. Et pour un Serdaigle, il n’y avait pas plus belle réussite. Toute cette histoire lui avait rappelé quelques missions au sujet de Fames, qu’il n’allait pas manquer d’accomplir, plus motivé que jamais. Vers dix heures, il courut jusqu’au bureau de l’association pour récupérer des prospectus puis monta jusqu’au quatrième étage. C’est en chantonnant qu’il marcha jusqu’à la porte qui l’intéressait. Il donna deux coups forts et secs sur la porte en bois massif, caressa la poignée et Daniel entra dans la salle des professeurs. En tant que préfet, il pouvait l’ouvrir entre certaines heures au cas où le besoin s’en ferait sentir. Daniel n’était pas du genre à abuser de ce genre de pouvoir, mais à cette heure-là, il pensait sincèrement que les professeurs étaient pour la plupart en cours ou bien n’avaient pas encore commencé leur journée. Il n’avait pas complètement tort, puisqu’en entrant, il put constater qu’il n’y avait qu’Ellen et lui. Surpris, il le salua :

Bonjour Professeur Duke.

Daniel n’aimait pas particulièrement le professeur de runes. Selon lui, il avait beaucoup de bonnes raisons pour ne pas sympathiser avec cet individu, mais il se trouvait de bonne humeur. Il préféra donc ne pas s’attarder sur un sentiment qui lui était désagréable et il alla poser son petit tas de papier sur la desserte qui proposait aux enseignants café, thé et gâteaux. Dans une salle moldue, on y aurait probablement trouvé un réfrigérateur. Ça ne dérangerait personne et c’était là que de nombreux élèves s’arrangeaient pour déposer des communications de la vie associative de Poudlard à destination des adultes du château. Sur les petits morceaux de papier, on voyait des étoiles d’un vieux rose danser sur un fond bleu sombre, pendant qu’un petit personnage gesticulait. Une petite bulle le faisait parler : « Rejoins FAMES pour qu’on aille tous dans les étoiles ! » Les lettres dansaient d’une manière enfantine. A priori, l’idée avait l’air idiote mais elle attirait l’œil et Daniel était persuadé qu’on y pensait toute la journée en souriant. Au dos, une écriture beaucoup plus sobre, typographique expliquait pour la énième fois les objectifs et les actions de l’association.

Le fait est que, par le hasard d’un certain timing, Daniel se retrouva à déposer ses fameux tracts à l’instant où Ellen avait décidé de prendre son café. Leurs bras ne manquèrent pas de se frôler.
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Ellen Duke

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MessageSujet: Re: Du pied gauche - Daniel Du pied gauche - Daniel I_icon_minitimeMer 16 Sep 2015, 21:58

Quand deux coups secs retentirent à la porte, Ellen pensa tout d’abord que l’un de ses collègues avait lui aussi du temps à tuer. Il avait beau enseigner à sept niveaux différents, les runes restaient une option très… optionnelle. Mais même comme cela, il arrivait à avoir quelques heures vacantes dans son emploi du temps. C’était dommage que pas plus de jeunes ne s’intéressent au subtil et élégant art de la magie écrite mais en même temps le côté facultatif de sa matière lui permettait d’avoir, du moins en théorie, sur les bancs de sa classe seulement les plus motivés. Un mal pour un bien…

Si l’idée de se carapater en douce pour éviter tout contact humain et surtout social lui traversa l’esprit, la pensé que ce pouvait être Azariah le fit aussi et la perspective de croiser la professeure de potions anciennes le fit rester. La jovialité de la jeune femme était une douce promesse à son moral décadent : elle n’avait en effet pas son pareil pour l’empêcher de ruminer. Il ne put ainsi s’empêcher d’être légèrement déçu quand la porte s’ouvrit sur la longue silhouette d’un élève. Un coup d’œil plus bas permit à Ellen d’identifier le jeune homme comme étant un préfet. Encore un autre sur la masse de papiers qu’il tenait serré dans ses bras renseigna l’ex-auror sur la raison de la venue du serdaigle.
Ça avait beaucoup étonné Ellen lors de sa première année de stage, il y a plus deux ans de cela maintenant. Durant tout son séjour à Poudlard en temps qu’élève, le fait que des associations d’étudiants pouvaient aller déposer des tracts dans la salle des professeurs ne lui avait jamais effleuré l’esprit. Pour sa défense ce n’était pas quelqu’un de très impliqué dans la vie de l’établissement même à l’époque. Il n’avait fait partie d’aucun club et ce malgré la lourde insistance d’Armand pour qu’il devienne choriste

L’air enjoué du préfet ne lui fit ni chaud ni froid, le léger temps d’arrêt que ce dernier marqua quand il le vit ne l’affecta guère plus et sa reprise de contenance ainsi que son effort pour garder sa bonne humeur l’intéressa autant que les vacances d’une agrafeuse au Bengale
En temps normal on ne pouvait pas vraiment dire qu’Ellen était un homme avenant, mais aujourd’hui semblait être pire que tout…
Si le professeur avait vaguement conscience de l’animosité du jeune homme à son égard, il n’avait en revanche pas la moindre idée de son origine. Il avait tout d’abord pensé que sa tête ne lui revenait tout simplement pas. C’était des choses qui arrivaient, un ressenti envers une personne que l’on ne pouvait pas vraiment expliquer, quelque chose qui nous dérange sans que l’on arrive à mettre le doigt dessus. Mais quand il avait entendu ses collègues parler de l’étudiant, il s’était dit qu’il y avait probablement quelque chose de plus. Le portrait qu’ils avaient fait du préfet semblait trop sérieux, trop réfléchi pour se contenter d’une simple impression. Quelque chose d’autre devait alimenter son antipathie, mais sincèrement, ça n’intéressait pas assez Ellen pour qu’il cherche quoi.

- Bonjour Monsieur…

Zut, quel est son nom déjà ?… Ah oui !

- … Miller.


Le ton s’était voulu neutre.
Se désintéressant de nouveau de Daniel, le professeur se reconcentra sur son café, s’appliquant à le faire bien noir et sans sucre ; un bon café, c’est quand la petite cuillère tient toute seule dedans!

Il sentit plus qu’il ne vit le jeune homme s’approcher pour déposer ses tracts. Il le sentit d’autant plus quand le préfet voulut poser son tas de papiers sur la desserve, à côté d’une boîte de cigares, et que leur bras se frôlèrent. Une grimace de surprise et de gêne déforma les traits d’Ellen, on aurait dit que quelqu’un avait fait crier une craie sur un tableau noir juste à côté de son oreille. La mimique ne dura qu’une fraction de seconde avant que son visage ne se renferme sur une expression ténébreuse très… ellénesque. Mais quand son regard se posa malencontreusement sur lesdits prospectus, son marmonnement d’excuse se coinça dans sa gorge et la bougie des photophores de ses yeux fut soufflée, assombrissant encore d’avantage le bleu de ses pupilles.

Outre les étoiles d’un rose au goût plus que douteux sur lequel nous ne nous attarderons pas, c’est surtout la vue du personnage qui glaça son sang et fit pâlir son visage. Ce grand bonhomme frisé aux yeux surdimensionnés et au sourire berné, il le connaissait. Il avait passé plus d’une soirée, blotti sous un plaid à côté d’ELLE, à feuilleter ses aventures, riant des farces et des jeux de mots tout en délaissant la télévision devant eux et sa énième rediffusion de Fort Boyard.

Il resserra ses mains sur sa tasse pour les empêcher de trembler, blanchissant ses phalanges autour de la poterie. Quand il reprit la parole, sa voix grave était descendue de quelques degrés encore.

- Un visuel plus mature n’aurait-il pas été plus judicieux ?

Il fallait que le petit bonhomme souriant disparaisse maintenant sinon l’ex-auror allait balancer le tas de feuilles par la fenêtre et sa relation avec le préfet ne risquait certainement pas de s’en trouver améliorée.
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Daniel E. Miller

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MessageSujet: Re: Du pied gauche - Daniel Du pied gauche - Daniel I_icon_minitimeMer 06 Jan 2016, 16:28

A dire vrai, Daniel était concentré sur l’importance de faire un joli tas de feuilles bien droit qu’il n’eut pas vraiment de réaction lorsque son bras effleura celui d’Elle. La possibilité qu’un tel contact puisse être le premier pas vers un fantasme de jeunes filles ne lui effleura pas l’esprit,. Il était surtout satisfait de déposer ses prospectus et, personnellement, le dessin qui souriait l’enchantait. Après le trou noir qu’avait représenté les mois de janvier et de février pour l’association, il était heureux d’avoir enfin l’impression de faire avancer les choses. Et Dieu savait que ce n’était pas facile en ce moment. Fames manquait cruellement d’effectifs et de motivation. L’hiver n’aidait pas à motiver les troupes et il était clair que sa récente prise de bec avec Maggy s’était fait ressentir sur le bon déroulé des réunions et la mise en place des campagnes de printemps. Et pourtant, ils avaient des idées. Enfin, Daniel avait toujours un millier de projets. Il manquait seulement de petites mains pour les réaliser à sa place. Il fallait que ça bouge, et ça commençait par lui, ça commençait par poser des tracts dans la salle des professeurs, juste à côté d’Ellen Duke qui buvait son café. La vie est fait de coïncidences amusantes.

Daniel se savait victime d’un certain vague-à-l’âme en cette période et il savait qu’il devait rester concentré. Il n’y avait aucune raison pour que ses failles ne s’élargissent en faiblesse, parce qu’il était Daniel Miller et qu’il le valait bien. Il avait donc décidé d’avancer rapidement vers la table, de poser ses papiers et de s’en aller. Ça lui arrivait de s’énerver pour un rien lorsqu’il était contrarié, mais il refusait que ce genre de laisser-aller ne lui arrive aujourd’hui. Il fit donc taire l’irritation que lui provoquait la vue d’Ellen Duke, à cette place de professeur qui, selon Daniel, ne lui revenait pas. Il n’avait pas son mot à dire, et de toute façon, il ne faisait plus de runes. La compagnie de son ancien professeur lui manquait, ça ne devait pas entrer en ligne de compte.

Un visuel plus mature, professeur ? répéta Daniel en détachant les quatre mots de la fatalité.

Daniel n’aurait jamais admis qu’il était susceptible, mais Fames, c’était son grand projet, la lumière de sa vie, le feu de ses reins. Il haussa un sourcil circonspect et termina avec lenteur son mouvement. Il était plus grand et toisa le professeur sans même chercher à produire un tel effet. Le mépris et la colère se lisaient sur ses traits tirés.

Si vous l’avez remarqué, professeur, c’est qu’il est parfait.

Car c’était bien l’objectif, aucun communicant en politique n’auraient pu argumenter contre une telle preuve par le fait. Ce n’était pas spécialement dans la nature de Daniel de chercher à être désagréable. Bien au contraire, il était plutôt de ces êtres qui veulent de tout leur corps défendre la veuve et l’orphelin, qui pardonneront leurs ennemis et tendront l’autre joue face à la gifle. Il fallait aussi rappeler que Daniel, par sa jeunesse studieuse et érudite, vouait un respect sans borne au corps professoral de son école chérie. Mais Ellen Duke avait un statut à part, dans le cœur de Daniel. Ce n’était pas mature, pour le coup, et ce n’était pas non plus un sentiment élégant, mais on ne se contrôle pas toujours autant qu’on le rêverait. Daniel, du haut de sa onzième année avait encore parfois des humeurs d’enfant, et il était assez satisfait de sa répartie, qu’il jugea fine tout en étant parfaitement à propos. Pour lui, le professeur Duke n’était simplement pas vraiment un professeur à part entière, et étant nouveau, Daniel n’avait pour lui aucun attachement particulier, comme il pouvait en avoir pour d’autres de ces enseignants qu’il respectait néanmoins alors qu’il ne les appréciait pas davantage. C’était injuste, c’était humain.

Jugeant son rôle terminé dans la petite pièce, il fit un geste vers la porte.

HJ:
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MessageSujet: Re: Du pied gauche - Daniel Du pied gauche - Daniel I_icon_minitimeMar 09 Fév 2016, 13:45

Le caractère incontrôlable de la rancœur de Daniel était compréhensible. Il y avait dans la vie des choses que l'on ne contrôlait tout simplement pas. Chez certains, c'était un ressentiment envers un nouveau professeur, chez d'autres c'était le besoin impérieux de se débarrasser de certains objets moldus.

Citation :
« Un visuel plus mature, professeur ? »

De toute évidence il venait de froisser le préfet ...
La passion est difficile, la passion est capricieuse et surtout, surtout la passion est incontrôlable. Ellen le savait, il en avait fait les frais à de nombreuses reprises - bien que cela ne soit pas évident à concevoir au premier regard... - il comprenait la réaction du jeune homme sur la critique de son "bébé". Essayez donc de critiquer une des runes d'Ellen, si vous ne lui avez pas prouvé que vous étiez une pointure dans le domaine, pour voir.... La réponse ne risque pas d'être moins virulente que celle de Daniel.
Mais le fait était qu'Ellen n'aimait pas se faire prendre de haut. Il n'avait jamais complexé sur sa taille mais ce n'était pas une raison pour lui rappeler qu'il n’excédait pas le mètre soixante-dix et ce même s'il se tenait bien droit. Alors de voir ce gamin faire valoir sa supériorité de dimension sur lui ne lui plus guère. Nop. Pas du tout, du tout !
L'envie impérieuse de rabattre le quaker de ce petit con se fit sentir et l'occasion se présenta sur un plateau d'or serti d'argent quand Daniel prononça sa deuxième phrase.

Citation :
« Si vous l’avez remarqué, professeur, c’est qu’il est parfait.»

« Ce n'est pas le tout d'attirer l'attention sur vous, encore faut-il que le message passe et soit compris. Si un politicien veut juste se faire remarquer, il pourra toujours aller danser à cloche pied, nu, sur une place publique, une citrouille dans une main, un gnome des jardins dans l'autre. Il sera alors sûr d'être remarqué. Tout le monde ne parlera plus que de lui, mais il pourra aussi dire adieu à sa carrière politique. 
C'est un peu votre problématique dans une moindre mesure. Le visuel attire l'œil, certes, mais ne poussera vers votre association que ceux qui connaissent déjà le personnage ou alors certains premières années qui auront trouvé ça drôle, mais des professeurs, il y a peu de chance. Un visuel plus subtile attirera plus de monde. »


Ellen se détourna du préfet, plongé dans ses pensées, méditant ses propres paroles.
Quel visuel serait assez large pour parler à tout le monde et pour faire quand même passer le message ? 

Une représentation moldue des sorciers peut être? Quoi que l'accroche était bien trouvée, la conquête spéciale était vraiment une spécificité moldue. 
Ellen réfléchit, cherchant dans ses faibles connaissances de la culture moldue un personnage pouvant correspondre à ses besoins. Autant vous dire que la tâche s'avéra ardue, mais une figure franco-belge à houppette s'imposa finalement à lui. 

« Tintin objectif lune peut être ?… »


C'était une véritable interrogation, mais plus pour lui-même que pour le jeune homme.
Il se détourna d'ailleurs de la desserte, ne souhaitant plus voir l'immonde dessin et ne souhaitant pas non plus faire passer les prospectus par la fenêtre, pas devant le préfet en tout cas...
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Du pied gauche - Daniel Vide
MessageSujet: Re: Du pied gauche - Daniel Du pied gauche - Daniel I_icon_minitime

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